Double embolie pulmonaire et thrombose veineuse

Ma mère 90 ans, autonome, active, aucune pathologie, aucun problème circulatoire. Elle se fait vacciner pour pouvoir continuer à pratiquer les multiples activités qui font son quotidien. Elle a déjà deux doses et elle fait la troisième la veille de l’annonce du Président de la République qui impose la troisième dose pour le passe vaccinal des personnes âgées.
Cinq jours après la troisième dose, elle m’appelle au téléphone pour me demander de venir la voir car elle ne se sent pas bien. Lorsque j’arrive, elle est dans son fauteuil, fatiguée au point d’avoir du mal à en sortir sans aide. Le poul est rapide, un peu filant, sa respiration est courte. C’est dimanche, pas de médecin et là où nous sommes, SOS médecin met au minimum deux heures avant d’arriver… Je lui propose d’appeler les pompiers, elle refuse. Je jui propose alors de l’emmener aux urgences de l’hôpital à 10km. Elle accepte et j’appelle ma soeur afin qu’elle nous y rejoigne.
Nous voici toutes trois devant les urgences de l’hôpital qui sont innaccessibles, protocole covid oblige, d’autant que ni ma soeur ni moi ne sommes vaccinées. Nous demandons l’usage d’un fauteuil roulant car il faut traverser la rue et monter une pente très raide pour accéder aux urgences et notre mère n’est pas en état de le faire à pied. Gentiement, une aide soignante vient au devant de notre mère de l’autre côté de la rue et lui apporte un fauteuil roulant en lui disant un grand : « Bonjour Madame, troisième dose ? »
Elle est prise en charge aux urgences. Pendant que ma soeur s’occupe des papiers (un peu plus compliqué lorsqu’on n’est pas vaccinée…), j’attends dehors et contemple le bal des camions de pompiers et autres ambulances qui déposent des petits vieux. L’aimable aide soignante du fauteuil qui passe par là me dit « ça n’arrêtte pas depuis l’annonce du Président, que des petits vieux à trois doses ».
Diagnostic pour ma mère, double embolie pulmonaire (tous les petits vaisseaux sont atteints) et thrombose veineuse à la jambe gauche. Elle est très bien soignée et le médecin lui dit que pour avoir tout ça, elle devait certainement avoir déjà eu des problèmes circulatoires dans sa vie, ce qu’elle n’a jamais eu. Grâce à une amie infirmière en cardio, elle est hospitalisée sur place et non à 50km.
Elle part une semaine en maison de repos et là, elle demande au médecin qui la suit, « Est-ce que le vaccin est pour quelque chose dans ce qui m’arrive ? », et le médecin de lui répondre « certainement, mais je n’ai pas le droit de vous le dire ».
Aujourd’hui, ma mère va bien car elle a été très bien prise en charge. Mais ne lui parlez plus de vaccination………..

J’étais déjà en colère suite à la manière dont les médecins avaient agi ou plutôt non agi avec moi lorsque j’ai eu le covid (voir mon témoignage Transplantée non soignée). Mais là, qu’un médecin reconnaisse l’effet secondaire grave du vaccin et dise qu’il n’avait pas le droit d’en parler, cela me met hors de moi. Comment retrouver de la confiance en les médecins maintenant ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.